Col postérieur : comprendre le processus de dilatation

Le col de l’utérus est l’un des organes internes de l’appareil reproducteur femelle qui assure la liaison entre le vagin et l’utérus. Son aspect et sa structure changent en fonction des différents états biologiques de la femme. À partir de trois mois de grossesse, on parle de col postérieur, puisqu’il adopte une nouvelle posture qui favorise l’évolution de la grossesse.

Fermé au départ, il est appelé à s’ouvrir en fin de grossesse pour faciliter la sortie de l’enfant. Toutefois, il est aussi possible qu’en raison d’un dysfonctionnement (structure anormale, éclatement de la poche des eaux), ce dernier se dilate prématurément.

Le processus de dilatation démarre par le travail marqué par des contractions utérines, puis s’ensuit de la phase active de la dilatation. L’étape finale est l’ouverture à 10 cm du col qui permet l’expulsion de l’enfant.

La structure et l’anatomie du col de l’utérus

D’une longueur pouvant varier de 3 à 4 cm, le col de l’utérus est situé entre le vagin et l’utérus. Il est constitué d’une diversité de cellules lui permettant d’assurer ses fonctions. On note notamment les cellules glandulaires et les cellules malpighiennes.

Ces dernières sont en activités et murissent tout au long de la vie sexuelle de la femme jusqu’à sa ménopause. Le col de l’utérus favorise pareillement l’expulsion des muqueuses utérines à la fin de la menstruation. La plupart du temps, cet organe reste ouvert sauf en cas de grossesse.

En ce sens, il joue surtout un rôle primordial dans le processus d’accouchement. Ce dernier est l’élément principal, qui maintient l’enfant dans le ventre de sa mère tout au long de la grossesse.

Sa fermeture privilégie l’équilibre du fœtus dans le liquide amniotique, tout en le protégeant des bactéries et autres agressions microbiennes provenant du vagin. De même, il empêche la progression des spermatozoïdes vers l’utérus.

Cet organe ne s’ouvre que pour permettre la sortie de l’enfant. Cette ouverture est l’une des étapes importantes de l’accouchement. On parle alors de la dilatation du col de l’utérus. En quoi consiste cette dernière ?

 

La dilatation précoce du col de l’utérus : la béance du col

La dilatation du col de l’utérus déclenche l’expulsion du fœtus du sein maternel. Cette ouverture peut subvenir de façon anormale, de façon précoce, mettant un terme à la progression de la grossesse. Si ce scénario survient avant 22 semaines de grossesses, il s’agit d’une fausse couche.

C’est une interruption de la grossesse au cours de laquelle l’enfant n’a aucune chance de survivre. En revanche, si cette ouverture a lieu entre 22 semaines et moins de 37 semaines, c’est une naissance prématurée.

Plus la période se rapproche dès huit mois, les chances de survie de l’enfant sont nettement meilleures.

Les causes de cette rupture du col peuvent être les suivants :

  • Mauvaise formation du col, liée à des antécédents sanitaires comme une cavité utérine trop petite ;
  • Rupture précoce de la poche des eaux, qui peut être due à un choc ou à des activités physiques intenses ;
  • Développement d’une infection urinaire, favorisant le déclenchement du travail chez la femme.

Dans l’une de ces conditions, la dilation du col de l’utérus peut passer inaperçue, surtout dans le cas d’une fausse couche et se caractérise par des saignements. La femme n’entre pas réellement dans le processus du travail, préparant à l’accouchement.

 

Le processus normal de la dilatation du col de l’utérus préparant à l’accouchement

Lorsqu’une grossesse arrive à son terme, il faut forcément la dilatation du col de l’utérus avant que l’enfant ne naisse par voie vaginale. Ceci implique la mise en place d’un certain nombre de mécanismes.

Le démarrage du travail chez la femme

Au terme de la grossesse, moyennement entre huit mois et demi et neuf mois, les mécanismes hormonaux favorisant l’accouchement se mettent en place. Il s’agit notamment de la sécrétion de l’ocytocine qui déclenche le travail chez la femme. Ceci implique de légères contractions utérines, qui s’intensifient progressivement dans la durée.

Ces contractions ne sont pas stables et surtout sont irrégulières et changent fréquemment d’amplitude. Durant cette période, l’ouverture du col peut aller jusqu’à 4 cm. Les sages-femmes emploient souvent le terme de quatre doigts, qui traduit une équivalence d’un doigt pour un centimètre.

Cette phase de latence prépare la femme à supporter les contractions utérines, qui seront plus accentuées.

La phase active de la dilation

Cette deuxième étape du processus de dilatation du col de l’utérus est caractérisée par l’élargissement du col à six doigts. L’ocytocine est secrétée davantage pour amorcer véritablement le processus de la dilatation. La femme entre dans une phase agonisante, avec de vives contractions utérines.

Les douleurs s’intensifient à mesure que l’amincissement du col devient plus important. C’est une étape douloureuse, mais nécessaire pour favoriser l’ouverture du col de l’utérus. Il est notamment important que la femme puisse maitriser sa respiration pour mieux gérer le stress.

 

L’ouverture du col de l’utérus à 10 doigts

La dernière phase de la dilatation est l’amincissement du col de l’utérus à 10 doigts. À ce niveau, on dira simplement mission accomplie, puisque la sortie de l’enfant par voie naturelle est désormais possible. Tout comme la phase précédente, il faudra une intensification des contractions pour quitter les 6 cm et atteindre la barre cruciale des 10 cm.

Ceci implique plus d’endurance, ce qui nécessite une augmentation du taux d’ocytocine dans le sang. Toutefois, la présence de votre partenaire au cours de ces moments douloureux pourra vous réconforter et vous donner plus de courage.

S’il ne peut pas assister à l’accouchement, sa présence au cours de la période de travail vous fera surement du bien. Même dans ce cas, chacun s’y prend en fonction de ses convictions personnelles.

 

Le déclenchement volontaire du processus de dilatation du col de l’utérus

En dehors de la dilatation normale du col de l’utérus, il est possible que ce processus soit également déclenché dans des cas critiques. Il peut s’agir d’une menace qui pèse sur la vie de l’enfant ou de la mère. Le plus souvent, la grossesse peut dépasser sa durée normale, c’est-à-dire une grossesse qui tend vers les 10 mois.

Dans ce cas, le médecin n’a d’autres choix que de déclencher le travail de lui-même. Ce dernier vous administrera de l’ocytocine par intraveineuse. L’autre situation pouvant justifier un tel forcing reste notamment la rupture de la poche des eaux. Dans un cas comme dans l’autre, le processus de la dilatation suivra son cours avec une assistance médicale.

Comment favoriser naturellement la dilatation du col de l’utérus ?

La dilatation du col de l’utérus est sous l’influence de la présence et du taux de l’ocytocine. En dépit de cela, la femme enceinte a également sa partition à jouer.

Elle doit commencer par préparer son organisme à cette réalité les dernières semaines, qui précéderont la date de l’échéance. Des marches régulières, suivies des exercices de relaxation et de méditation, sont d’une grande importance.

C’est le moment de se détendre et surtout d’être moins anxieuse. Dans certaines conditions où la grossesse n’a pas de complication notable, la stimulation sexuelle permet une dilatation facile du col de l’utérus.

Un argument qui s’explique par la présence de la prostaglandine dans le sperme qui facilite aussi la dilatation du col. En fonction de l’état de la grossesse, il est possible de prendre l’avis de votre médecin traitant à cet effet.

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